Publié le 08 Février 2015 à 20h42
Les chiffres qui circulent dans les rédactions depuis jeudi dernier laissent entendre que pour la première fois depuis 12 ans le nombre de tués sur les routes de France pendant une année calendaire va augmenter. Cette augmentation serait de 120 à 150 tués. Le Ministre de l’Intérieur doit confirmer ces chiffres lundi prochain 26 janvier.
La Ligue contre la violence routière de la Moselle juge totalement inacceptable cette hausse et cette inversion de tendance alors que le gouvernement ne cesse de répéter que l’objectif est d’atteindre moins de 2000 tués en 2020. Pour atteindre cet objectif c’est désormais une baisse de 8% par an et non plus 7% par an qu’il faut réaliser. C’est encore possible car, entre 2001 et 2007 la baisse a été de plus de 10% par an en moyenne mais ce résultat s’explique par le courage des mesures prises à l’époque : implantation des radars automatiques et fin des « indulgences »
Ainsi, pour tenir l’engagement de 2020, il est nécessaire de mettre en œuvre très rapidement des mesures fortes et pérennes avec courage et détermination. Les principales mesures à prendre pour que des résultats concrets, à coût nul ou négligeable soient obtenus à court terme concernent la vitesse, la lutte contre les distracteurs au volant et l’obtention de données nécessaires à l’évaluation des mesures prises. Il s’agit concrètement de :
et, en parallèle, la mise en place d’une cellule « riposte » qui doit corriger la désinformation orchestrée par les lobbys « pro-vitesse» et l’interdiction des avertisseurs de radars car ceux-ci permettent aux braqueurs et aux délinquants de signaler la présence des forces de l’ordre et donc d’être un outil anti-sécurité
Ces mesures sont préconisées par les experts de la sécurité routière. Elles ne peuvent être ignorées des décideurs qui doivent d’urgence avoir le courage de les faire appliquer. Aucune décision forte n’a été décidée depuis mars 2013 ( mise en place des radars de 3ème génération). La Ligue considère qu’il est inadmissible qu’aucun Conseil Interministériel de Sécurité Routière ne soit tenu depuis mai 2011.
La Ligue insiste pour que la Délégation Inter ministérielle à la Sécurité Routière dépende à nouveau du Premier Ministre et non du Ministre de l’Intérieur. Le Ministre de L’Intérieur actuel travaille trop seul. La Ligue se réservera le droit de critiquer sévèrement les mesures annoncées lundi 26 janvier si celles-ci ne reprennent pas des mesures listées plus haut motivées par les raisons supérieures décrites dans les premières lignes de communiqué.
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