La ligue contre la violence routière est née en 1983. Elle regroupe de simples citoyens voulant faire reculer la violence là où elle est la plus menaçante et la plus meurtrière : celle qui s'exprime à travers la conduite des Français au volant. Cette violence routière génère des drames quotidiens qu'ils deviennent des faits divers, persque normaux : des choses de la vie en somme.
Pour beaucoup, l'accident est quelque chose sur quoi il est difficile d'agir, c'est ... le hasard, la fatalité, un évènement inévitable, une coïncidence. Or, fatalité et malchance sont des termes à proscrire en matière d'accident, car ceux-ci ont toujours des causes sur lesquelles on peut agir
C'est pourquoi la Ligue Contre la Violence Routière existe, et notament à travers ses 50 association départementales. Conformément à l'article 1 des statut de la Ligue contre la Violence Routière, ces associations luttent par tous les moyens légaux contre les manifestations de la Violence Routière et participent à la prévention des accidents de la circulation (commision municipales de sécurité routière, Inspecteurs départementaux de sécurité routière aux commissions REAGIR, etc…). Car la lutte contre l'insécurité routière n'est pas seulement du ressort de l'Etat. Elle requiert la mobilisation de tous ceux qui sont décidés à obtenir des progrès immédiats et durables, le rôle des Associations y étant déterminant. Nombreux sont ceux qui, sans être blessés dans leur chair rejoignent les rangs de le Lige Contre la Violence Routière afin de de faire entendre la voix de ceux qui veulent sur la route et dans les rues, donner la priorité au respect de la vie.
Quand la Ligue Contre la Violence Routière est née, 1000 enfants de moins de 15 ans mourraient chez nous chaque année dans les accidents de la circulation. Aujourd'hui, ils sont près de 600 à y laisser la vie. C'est intolérable.
La lutte contre la banalisation de l'insécurité routière, la prise de conscience des problèmes de sécurité par l'opinion publique et les pouvoirs politiques sont des actions fondamentales pour que cesse l'hécatombe sur nos routes. Dans cette perspective, les objectifs de la Ligue Contre la Violence Routière sont :
C'est une association loi 1901 qui fédère des associations départementales relevant de la même loi et ayant des statuts analogues ; actuellement une cinquantaine d'associations départementales sont ainsi fédérées.
Les compétences des associations départementales sont :
La Ligue Contre la Violence Routière, Fédération Nationale est administrée par un Conseil d'Administration dont les membres peuvent venir de toutes des régions de France et sont élus pour 3 ans renouvelables par une Assemblée Générale regroupant tous les Présidents d'Associations Départementales et qui se réunit tous les ans. Le Conseil d'Administration, lui, se réunit 3 fois par an et élit un Bureau National dont les compétences sont :
La Ligue Contre la Violence Routière compte aujourd'hui 5000 familles adhérentes. Un nombre important de ses adhérents a suivi la formation d'Inspecteur Départemental de Sécurité Routière, et participe à des enquêtes REAGIR ainsi qu'à l'élaboration des Plans Départementaux d'Actions de Sécurité Routière.
La Ligue Contre la Violence Routière a été créée le 22 avril 1983 (J.O. du 7 mai 1983, p. 4392) par un groupe de femmes ayant perdu des enfants dans des accidents de la circulation. La Présidente était Geneviève JURGENSEN.
Dès novembre 1986, la Ligue, déjà forte de plusieurs centaines d'adhérents, organisait un colloque regroupant une centaine de participants venant des Fédérations de Parents d'Élèves, de la Prévention Routière, de l'Éducation Nationale, de municipalités, de la Direction de la Sécurité et de la Circulation Routière, etc... sur 4 thèmes :
Un compte-rendu détaillé résumait ce colloque.
Peu après, la Ligue organisait dans plusieurs départements un service de prêt de siège auto pour les bébés, accessibles aux jeunes parents dans les PMI et les maternités. 10 000 sièges étaient ainsi mis à disposition avec l'aide financière de divers partenaires : assureurs, conseils généraux notamment. Aujourd'hui, l'utilisation de tels sièges pour le transport en voiture de jeunes enfants est devenue obligatoire.
En 1988-1989, la Ligue participe à l'élaboration du Livre Blanc de la Sécurité Routière, dont les propositions sont mises en œuvre à partir de 1990 : port de la ceinture à l'arrière, permis à point, abaissement à 0,5 g/litre de sang du taux d'alcoolémie, 50 en ville, délit de récidive de grand excès de vitesse, entre autres.
Depuis 1985, la Ligue se porte partie civile aux côtés de familles victimes d'accident dans des cas bien précis.
En 1994, Ghislaine LEVERRIER remplace Geneviève JURGENSEN à la présidence. A l'automne 1998, elle cède sa place à Philippe LAVILLE.
En 2002, Chantal Perrichon lui succède.